Le marché du travail n’en finit pas d’évoluer ! Et cette grande révolution impacte directement les entreprises, qu’importe leur taille. Parmi ces grands bouleversements, le recrutement n’est pas en reste. Aujourd’hui, l’entreprise choisit de moins en moins son candidat pour un poste. A l’inverse, les candidats sont de plus en plus exigeants sur leurs attentes. Comment expliquer ces changements de comportement dans notre société ? Quelles sont en effet ces nouvelles attentes des candidats et comment les entreprises peuvent s’y adapter ? Jean-François vous en dit plus dans cet article !
Marché du travail en pleine (r)évolution, pénurie de talents, rapport de force inversé entre candidats et entreprises. Jean-François Bertrand, co-fondateur du cabinet de recrutement et de conseil RH rennais, décrypte pour vous les nouvelles attentes et besoins des candidats, ce qu’ils recherchent dans leur carrière. Sans oublier ses conseils d’experts sur les moyens et leviers que peuvent activer les entreprises pour continuer de recruter : (re)définition du besoin, travail sur la marque employeur, raison d’être de l’entreprise ou encore expérience collaborateur. Bonne lecture !
🙏 Merci à Factorial pour cette interview !
Les enjeux de recrutement poussent les entreprises à revoir leurs process de recrutement et leur façon de recruter. Dans ce cas précis, les PME sont évidemment moins connues que les grands groupes et doivent donc sortir leurs meilleures atouts pour séduire. Pour rappel, le marché de l’emploi a évolué ces derniers temps. On parlait déjà l’année dernière de 300 000 emplois à pourvoir en France. Le constat est unanime : il y a plus d’offres que de demandes ! Et cela entraîne une guerre de talents dans certains secteurs dits “en tension“ : développement informatique, commerce, comptabilité, gestion et paie.
La question est alors de savoir comment faire venir les candidats chez soi plutôt que chez la concurrence. Les entreprises n’ont pas d’autres choix parfois que de recourir au sourcing en allant chercher directement des candidats déjà en poste. L’idée étant de leur proposer mieux que ce qu’ils ont déjà.
Clairement, le rapport s’est inversé. Dans les années 90, on pensait que le recruteur était sur un piédestal vis-à-vis des candidats. Ce n’était d’ailleurs pas forcément une bonne chose.
Heureusement, aujourd’hui la donne a changé offrant le pouvoir aux candidats. Ce qui oblige alors les entreprises à être plus responsables et engagées.
Les candidats n’ont plus du tout les mêmes attentes qu’il y a 20 ans. Ils sont pour la plupart en quête de sens, de quotidien, d’un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. Ils recherchent ce contexte favorable à leur épanouissement. Preuve en est : on ne passe plus 15 ou 20 ans dans son entreprise aujourd’hui ! Les missions de travail et le sens que l’on propose à chaque candidat doit donc être en phase avec son attente du moment. La collaboration doit être effectuée en autonomie, avec des responsabilités, de la délégation et un mode projet actif dès que possible.
En quête de flexibilité, de liberté, le CDI ne fait plus forcément rêver les candidats qui se sentent emprisonnés dans un temps plein sans bouger de leur chaise. Il est, par exemple, fréquent aujourd’hui d’accepter un poste d’abord en CDD avant de voir pour un CDI. Il y a aussi la mise à disposition qui peut-être un bon moyen de tester le poste à la fois pour l’entreprise mais aussi pour le candidat. On le voit d’ailleurs depuis 5 ans chez Kom&Do. Le nombre de candidat en mise à disposition ne fait qu’augmenter. C’est justement notre façon de recruter et de mener nos entretiens. Lors de la rencontre, nous sommes dans la discussion, l’échange. On s’attache au projet des personnes pour mieux les comprendre.
La question est surtout de savoir comment attirer pour mieux recruter ses talents ? On ne peut plus se contenter aujourd’hui de publier une annonce et d’attendre les candidats intéressants. Alors oui, cela fonctionne quand on a une bonne marque employeur, mais ce n’est pas le cas de toutes les entreprises. Il est important de bien définir son besoin de recrutement dans un premier temps. C’est-à-dire, arrêter de publier la même annonce depuis 4 ans alors que le poste aura forcément évolué. Il faut redéfinir les missions par exemple.
Il faut ensuite se pencher sur son organisation interne, son management, l’accompagnement de ses nouveaux collaborateurs (onboarding) ou sur le départ (offboarding). La marque employeur, la communication, c’est important, certes ! Mais il faut surtout que tout cela soit bien appliqué réellement en interne.
Mais il faut aussi ouvrir sa façon de penser ! La réponse n’est pas toujours dans le profil classique qui a fait la même école que vous et qui a suivi un parcours tout tracé. Des personnalités plus atypiques ou qui viennent d’un autre secteur peuvent aussi trouver leur place chez vous. Mieux vaut se focaliser sur les savoir-être plutôt que sur les savoir-faire.
Enfin, il faut travailler sa marque employeur encore et toujours. Et la meilleure façon d’y parvenir est de travailler sur sa raison d’être en impliquant ses collaborateurs. Ils seront vos meilleurs ambassadeurs !
En bref, le marché du travail a beaucoup évolué ces dernières années, obligeant les entreprises à revoir leur manière de recruter. Avant tout, il est très important de bien définir son besoin. Mais comment fait quand on n’a pas forcément le savoir-faire ? Vous pouvez totalement vous faire accompagner par une expertise externe en recrutement pour vous accompagner sur ce sujet précis. Un expert pourra, par exemple, vous éclairer sur ce qui vous correspond au mieux et vous apportez des réponses !